Petrol

Publié le par Paul

Date inconnue

A chaque fois que je surplombe une mer ou un océan, c'est toujours la même pensée qui m'envahit : "wahou...". C'est grand, c'est beau, on à l'impression que c'est sans fin. Le bruit de la houle vous berce alors que vos pieds effleurent le sable chaud. L'air iodé emplit vos narines tandis que vous admirez les différentes teintes vertes et bleues de l'eau. Avec un peu de chance, vous êtes assis, le soleil se couche à l'horizon et vous ne pensez plus à rien. Vous le savez, un moment comme celui là n'a pas de prix.

Mais parfois,  sans prévenir, pour des raisons qui vous dépassent, un bateau fait naufrage et engendre une marée noire. Aussitôt le rêve devient cauchemar, votre spectacle n'est plus qu'une immense et immonde tache sombre qui s'étale, encore et encore, engloutissant les couleurs nuancées dans son obscurité, changeant le parfum de l'iode en un odeur nauséabonde. Tout est gaché !

En ce moment, je me débats dans le pétrole qui a jaillit dans l'océan de mon voyage au Canada...

A vouloir visiter le pays, rencontrer des gens, faire des activités, j'ai pris du retard dans mes travaux personnels à rendre. Ajoutons que les chargés de TP sont assez peu compétents (vraiment) et ne savent pas vraiment nous aider alors qu'on nous demande de développer dans des technologies totalement nouvelles, cela frise parfois l'impossible

Je pense notamment au développement d'une application plugin sans aucune base de départ : vous avez 2 jours ! Le prof s'est pris une telle tôlée qu'il a finalement accordé 1 semaine, ce qui reste encore trop court, à se demander s'il avait vraiment réfléchi à la difficulté de l'exercice.

N'oublions pas que c'est aussi la période des partiels de mi-session en ce moment et que forcément faut les réviser. Y a aussi les projets longs dont l'échéance n'est plus dans très longtemps. Y a aussi le stage à trouver en France, sans pouvoir faire de réel entretien.

Bref, je tourne actuellement à environ 5-6h de sommeil les bons jours (3h la nuit dernière avec un partiel aujourd'hui... et j'ai oublié mes notes et ma trousse sur mon bureau en partant le matin).

Là où le pétrole devient vraiment visqueux, c'est que je suis en plein combat avec l'administration de l'EPM. Je suis inscrit dans 5 modules à 3 crédits chacun mais, pour faire simple, je risque fort de ne pouvoir ramener que 12 crédits en France.

L'ENSEEIHT, qui me m'en demandait que 12 à mon départ, m'en réclame désormais 15... Nouvelle galère, nouveau combat. Fuseaux horaires différents obligent, les échanges de mails n'avancent pas très vite, mais l'épée de Damoclès de foirer mon semestre pour raisons administrative pèse toujours sur ma tête (et j'ai pas besoin de vous faire un dessin pour représenter le stress qui en découle).

Alors voilà, la vie n'est pas très rose en ce moment au Canada, mais plutôt sombre. J'espère que la marée noire sera bientôt nettoyée et que je pourrais reprendre ma marche le long de la plage sans soucis.

Désolé pour cette note un peu déprimante, mais fallait que je l'écrive quelque part et, pas de bol, c'est tombé sur ce blog...

Publié dans Canada 2009

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